Menaces à l’environnement et à l’harmonie du Village
Une autre menace à l’environnement et à l’harmonie du Village: cet insecte, l’agrile du frêne, pourrait tuer nos arbres en quelques années. Tous les efforts pour en venir à bout en Ontario ont été vains, et on a récemment signalé sa présence en Montérégie, à Montréal et à Laval. Les arbres qui bordent la rue Saint-Maurice sont des frênes. Sur la rue des Saules, la majorité des frênes ont été coupés et remplacés par des chênes par la ville de Brossard en 2016.
Après le lapin à queue blanche, une invasion de marmottes. Tout sur ce nouveau compagnon.
Qui donc grignote vos fleurs après son repas de gazon et de pissenlits? C’est la marmotte! J’en ai attrapé une au début de juillet, celle qui était trop friande des pétunias blancs de ma voisine. Je l’ai relâchée dans la broussaille auprès de la route 30, puis j’ai abandonné cette activité de grand trappeur blanc. Il y en a trop, on n’en viendra jamais à bout. À en juger par leur taille, ce sont probablement des jeunes de l’année qui doivent trouver un terrier pour y passer l’hiver. Si chaque femelle du mur de soutènement donne naissance à 4 ou 5 petits, imaginez l’explosion de la population! Qu’on se console: ce pourrait être bien pire avec des mouffettes ou des ratons laveurs. Chacun peut rendre inviolable l’accès au dessous de sa galerie. Mais à quoi bon? Je crois qu’il faut vivre avec ce nouvel habitant du Village.
Au Québec on l’appelle lièvre avec lequel on le confond, quoiqu’il y ait entre eux de nombreuses différences de morphologie, de mœurs et d’habitat. Le lapin à queue blanche conserve sa couleur en hiver, le lièvre est plus grand, plus haut sur pattes, a de très grandes oreilles et blanchit en hiver.
La lapin a encore cet hiver commis de nombreux dégâts en rongeant l’écorce de certains arbustes, notamment le fusain ailé. Au printemps, il se régalera de certaines de vos plantes à fleurs.
Il est difficile sinon impossible de se protéger des dommages causés par le lapin à queue blanche. Dans les vergers, on utilise un répulsif au thirame dans une base de peinture blanche au latex dont on enduit les troncs des arbres. Cette méthode de protection n’est pas très pratique pour nos petits arbustes. On recommande plutôt de les protéger en installant à l’automne un grillage jusqu’à deux pieds au-dessus du niveau du sol. En choisissant un grillage à mailles carrées d’un demi-pouce, on évite en même temps les attaques des mulots.
Dans l’ordre le plus souhaitable du point de vue écologie et santé, mais pas nécessairement du point de vue de l’efficacité, on peut utiliser:
- le balai et le jet d’eau
- les produits qui contiennent de la citronnelle
- les savons insecticides de type Safer, combinés ou non avec de la citronnelle
- les dérivés du pyrèthre, une fleur de la famille des chrysanthèmes.
La citronnelle est un produit tellement inoffensif qu’elle ne figure même pas sur la liste des insecticides. La citronnelle n’a jamais tué aucun insecte, à moins de le noyer dedans. Noyez-le dans l’huile d’olive, même extra vierge, le résultat sera le même. La citronnelle est un répulsif, pas un insecticide. Elle repousse les insectes volants, mouches et maringouins, qui n’aiment pas son odeur. Mais repousse-t-elle les araignées?
Les savons insecticides font partie de la liste des pesticides à faible impact qui peuvent être appliqués dans les zones sensibles tels que les parcs, écoles, garderies pour combattre toutes sortes d’insectes nuisibles, pucerons, perce-oreilles, etc.
La pyréthrine et la perméthrine sont aussi présentes sur la liste des pesticides à faible impact qui peuvent être appliqués sans permis mais pas dans les zones sensibles indiquées dans le paragraphe précédent. Ces deux produits sont souvent combinés avec un “synergisant”, le butoxyde de pipéronyle, également un ingrédient actif autorisé, qui en augmente considérablement l’efficacité. En revanche, il faut savoir qu’ils sont très nocifs pour les poissons, les abeilles, un grand nombre d’insectes et les arachnides de tout poil mais beaucoup moins pour les animaux à sang chaud que nous sommes, à tel point qu’ils sont aussi utilisés, à dose réduite bien sûr, dans la lutte contre les poux et autres parasites de la peau comme le sarcopte de la gale. L’Araignicide (Spidercide) de Wilson, que l’on trouve dans les quincailleries et jardineries, contient de la perméthrine sans synergisant.
